L’influence des jeux vidéo sur le développement cognitif et émotionnel chez les adolescents

Adultes, enfants ou adolescents. Qui de nos jours ne prend pas du plaisir à s’immerger dans le monde virtuel des jeux vidéo ? Ce genre d’activité a des impacts plus ou moins importants sur le cerveau et par la même occasion sur le système cognitif, émotionnel et intellectuel des joueurs. Le cas des adolescents dans ce contexte est assez spécifique et mérite d’être examiné de près.

Impacts positifs des jeux vidéo sur le développement cognitif et émotionnel de l’adolescent

Des études scientifiques ont prouvé que les jeux vidéo apportent une aide considérable sur l’apprentissage et l’acquisition de nouvelles compétences.

En effet, la synchronisation des activités visuelles et des mains pour réagir rapidement dans les jeux vidéo augmente la réactivité et crée une motivation certaine à l’acquisition de la dextérité, outil indispensable dans l’apprentissage des activités de la vie quotidienne.

La prise de décision et la flexibilité mentale sont stimulées de façon Importante, ainsi que la faculté à gérer et à planifier les ressources mises à la disposition du joueur pour résoudre des situations complexes.

L’habitude de ces prises de décision rapide mène l’adolescent à l’autonomie et à l’indépendance en jouant à des jeux virtuels de stratégie.

Jouer à des jeux virtuels augmente obligatoirement l’attention et la concentration en vue de réagir le plus rapidement possible et au moment opportun, ce qui est bénéfique pour ces fonctions cognitives qui sont en relation étroite avec la mémoire.

Ainsi, les jeux vidéo ont certainement une influence positive sur les fonctions cognitives du joueur, à plus forte raison, s’il s’agit d’un adolescent en plein développement de ses facultés intellectuelles.

Par ailleurs, les jeux multi-joueurs favorisent la sociabilité en mettant les adolescents en contact avec d’autres joueurs du même âge et développe ainsi les facultés de communication.

Un des effets bénéfiques des jeux vidéo est tout simplement le bonheur et la détente induits par la diminution du stress et la satisfaction personnelle à chaque succès, ainsi que la joie de recevoir des récompenses et de se dépasser à chaque niveau de jeu terminé.

Impacts négatifs des jeux vidéo sur le développement cognitif et émotionnel de l’adolescent

Les jeux vidéo peuvent parfois devenir une source de stress influant sur le comportement et provoquant des conflits à l’école et au sein de la famille.

La pratique abusive de ces jeux, créant une addiction, peut être une cause d’asocialisation de l’adolescent par coupure avec le monde réel. Il peut devenir casanier. Une véritable addiction cause parfois des troubles mentaux comme la dépression, voire la schizophrénie. Cela découle des troubles de sommeil qui, en s’aggravant, peuvent induire des troubles de la personnalité, évoluant vers l’agressivité et même la schizophrénie.

En s’immergeant complètement dans les réalités virtuelles, l’adolescent prend plaisir au jeu. Cependant, le mal du mouvement peut se produire, du fait que le joueur éprouve des sensations de se mouvoir alors que son corps est parfaitement immobile.

Un des revers de la médaille est aussi le risque de freinage du développement de certaines zones du cerveau non sollicitées au cours du jeu ou de l’hyperstimulation de l’hippocampe, dont la conséquence est le déclin de la mémoire.

Précautions à prendre pour équilibrer les effets des jeux vidéo sur les adolescents

Les recherches scientifiques attestent que les jeux vidéo ont une influence bénéfique certaine sur le développement cognitif et émotionnel des adolescents dans la mesure où ils sont consommés modérément.

La surconsommation est à éviter et les parents ont l’obligation de surveiller leurs enfants et d’imposer une pratique régulière par plaisir et non par nécessité, pour obtenir un juste équilibre entre les effets positifs et négatifs.

Les complexes de loisirs et les centres de réalités virtuelles offrent une large gamme de choix en termes de jeux vidéos. Tout dépend du goût des adolescents, mais la pratique des jeux virtuels ne doit cependant pas être nocive à leur comportement et leur scolarisation.